35 ans ! Cela fait tout juste 35 ans qu'Alpine-Renault fêtait sa victoire aux 24H du Mans de 1978 avec la A442B aux couleurs de la marque au losange, le but ultime fut atteint pour le constructeur francais, un chapitre fut bouclé.
Si pour beaucoup d'entre nous cette victoire reste une image floue sur laquelle il est difficile de nous identifier ou ressentir une émotion particulière, la performance restera gravée dans le marbre chez Renault comme une victoire face au maitre de l'époque, Porsche et sa redoutable 936 et porta le nom d'Alpine au Panthéon du Sport-Automobile.
Comme il y a 35 ans, ce sont les mêmes raisons qui poussent aujourd'hui Renault à remettre en marche la machine sportive du groupe qui souffre actuellement d'une forme d'essouffllement, de ceux qui font que l'image d'un constructeur se ternie. La seule solution étant une bonne dose de compétition musclée pour depoussiérer les ateliers et reconquérir le public et si pour le moment c'est Carlos Tavarès qui porte à bout de bras ce programme, il pourra notamment compter sur l'appuit de Philippe Sinault et de sa solide structure Signature qui évolue en catégorie LMP2 depuis 2011.
Pour cette saison il s'agira plus d'une forme de mise en jambe, le chassis sera celui déjà utilisé par Signature, l'Oreca-03 propulsé par Nissan, un package qui a fait ses preuves dont une version plus typée "Alpine" devrait évoluer en ELMS et aux 24H du Mans.
Derrière le symbole il y a deux objectifs à atteindre, représenter le sport automobile francais en Endurance qui depuis les retraits de Peugeot et de Pescarolo en 2012 à pris du plomb dans l'aile, un défi de taille ou il faudra au moins le nom d'"Alpine" pour faire vibrer de nouveau la ferveur du public et bien entendu celui de redorer le blason de Renault. Un programme chargé en perspective mais quoi de plus normal lorsque la situation l'exige, 1978~2013 même combat !